Ce nouveau numéro de la revue, aujourd’hui bien installée dans le paysage juridique et universitaire au-delà même des Savoie, arrive dans une période très particulière, comme on a désormais coutume de le dire par euphémisme pour évoquer la pandémie de COVID-19. On pourra d’autant plus saluer les contributeurs du Centre de recherche en droit Antoine Favre, qui montrent, au travers de l’actualité fournie principalement par la cour d’appel de Chambéry que presque toutes les questions importantes en droit le sont également pour la société toute entière : comment réparer le préjudice corporel ? Faut-il craindre ou tout attendre du traitement massif des données pour accompagner l’office du juge et sécuriser le justiciable ? Quel est l’avenir de la responsabilité civile ? Quelle interprétation apporter au contrat ? Comment la loi et le contrat s’unissent pour protéger le conjoint survivant ? Comment la loi et le juge s’unissent pour tenter de délimiter les espaces montagnards à protéger ? Quelle portée donner au principe du droit au procès équitable ? On notera enfin que la revue habituellement consacrée à la jurisprudence accueille désormais des études qui ne peuvent qu’intéresser les acteurs locaux du droit : le droit de la montagne qui s’affirme comme un axe fort de la recherche pluridisciplinaire au sein de l’USMB et l’impact du traitement massif des données sur le droit, qui est un thème émergent aux multiples ramifications, notamment dans le domaine de la santé et du préjudice corporel. En filigrane, les plus fidèles lecteurs y retrouveront quelques-uns des grands thèmes de recherche du centre Antoine Favre. De ce point de vue, comme pour le reste, l’avenir est sans doute plein de dangers mais il est aussi et surtout riche de promesses.